Le Temps du Costume Roussillonnais

Association ethnographique

Fête des commerçants de Perpignan le samedi 31 mai 2025

Le TCR était invité par l’association des commerçants du centre-ville de Perpignan « Perpi & moi », pour la grande journée de lancement de l’ exposition photo : Le Perpignan d’Antan.

Des photos issues des archives municipales, sont exposées jusqu’au 31 août dans les commerces adhérents en fonction de leur localisation dans les vitrines du centre-ville.

Partis du Castillet, nous avons traversé la Basse, longé les terrasses du quai Vauban, traversé la place Arago pour remonter vers la Loge puis la place Gambetta. Nous avons terminé par une station à l’herboristerie Moreau sur la place de la République. Nous sous sommes arrêtés plusieurs fois pour danser une sardane courte ou pour parler avec les commerçants de Perpi & Moi.

Exposition au musée historique de Biarritz

Le Temps du Costume Roussillonnais expose quelques costumes au Musée Historique de Biarritz installé dans une ancienne église anglicane.

L’installation des mannequins s’est faite dans une partie de la nef centrale.

1815 : Costume de femme

Ce costume reprend les dessins laissés par l’ingénieur des Ponts et Chaussées Charles Stanislas L’Eveillé(1772-1833), durant son séjour en Roussillon de 1815 à 1821. Les femmes portent la taille haute avec des vestes à manches longues couvrant une partie de la main. Le jupon de dessus est en piqué, technique de matelassage apportée au 18e siècle par les marchands français installés à Perpignan. La résille avec son nœud de soie enserre les cheveux. Il était d’usage de porter par-dessus un fichu bien ajusté. La « visite » en indiennes est elle aussi documentée sur deux dessins de L’Eveillé, elle était également en usage sur les territoires languedociens longeant la Méditerranée.  Un châle carré en tissage de Nîmes complète l’ensemble. 

1825 : Costume de femme

En 1825, la taille est encore assez haute. La coiffe blanche se généralise, elle est portée ici sous un  fichu en rouennerie et une caputxa blanche. La jupe noire, à fines rayures blanches, en laine et chanvre, est ornée d’un tablier en étamine de laine imprimée de petites fleurs. Le châle en coton à rayures est bordé d’une dentelle festonnée. Le panier de vannerie est lui aussi à la mode à cette époque. 

1825 : Costume de fillette

À cette époque les enfants sont habillés comme les adultes. Pour accompagner sa maman, cette fillette  a revêtu une robe en étamine de laine imprimée de motifs cachemire et un beau tablier en soie damassée prune.

1835 : Costume de femme –

La jeune femme représentée ici est une grisette, ouvrière la semaine, elle a revêtu ses plus beaux atours pour la sortie du dimanche. Elle porte un tablier en indienne sur une robe aux manches gigot, en coton à carreaux. La taille est soulignée par une belle ceinture en soie brochée fermée par une grande boucle dorée. la coiffe brodée est portée haute avec une passe en visière. Le fichu clair est estampé d’une large bordure fleurie. Le châle de cachemire est de rigueur dans un territoire souvent balayé par la Tramontane

1845 : Costume de femme

Cette catalane, femme de riche propriétaire d’un mas, porte un magnifique jupon en laine rouge garance, probablement tissé dans les fabriques de Prats de Mollo en Vallespir.  La jupe en cotonnade grise est relevée pour ne pas la salir durant le trajet entre le mas et la ville. Elle a posé sur ses épaules un fichu de soie verte et son plus beau châle en laine cachemire. À cette époque la coiffe haute est toujours à la mode.

1845 : Costume d’homme

Notre « hereu », héritier d’un mas de la plaine du Roussillon, porte encore fièrement le costume populaire catalan avec ses éléments typiques. La « faixa », ceinture tissée, généralement rouge, s’enroule plusieurs fois autour de la taille. La « barretina » est un long bonnet de laine rouge, doublé de noir. Les « vigatanas » sont des espadrilles catalanes à lacets dont la semelle est composée de chanvre ou de spart tressé. Il a jeté négligemment sur son épaule sa veste de lin bordeaux.

1865 : Costume de femme

Avec l’arrivée du train à Perpignan, la mode parisienne s’impose. Les Roussillonnaises adoptent alors des tenues Second Empire. Si les bourgeoises gonflent leur jupe avec des crinolines métalliques, les femmes du peuple se contentent  de superposer de nombreux jupons. Cette dame porte une robe en indienne fond chocolat à petits motifs, aux manches pagode laissant apparaître des manchettes finement brodées. Le châle de soie damassée et à franges est de mise à cette époque. La coiffe est alors bien ronde, sa passe commence à rapetisser, elle est enjolivée de différents froufrous de dentelles.

1905 : Costume de femme

La silhouette de la femme de la Belle Epoque a considérablement changé par rapport aux époques passées. Notre Perpignanaise à l’allure juvénile porte une tenue printanière en coton. Typique de cette période, la jupe a l’ampleur projetée à l’arrière, accentue la cambrure. La ceinture souligne la minceur de la taille.                    Avant de disparaître, la coiffe  en dentelle devient de plus en plus grande et se porte très en arrière. Il n’y a plus de différence avec les autres femmes des régions françaises, si ce n’est cette fameuse coiffe dont les poètes chantent la beauté et pleurent la fatale disparition.  

Conférence sur le costume catalan d’après les dessins de Charles-Stanislas L’Éveillé

Olivier Poisson, architecte, Conservateur général du Patrimoine honoraire , donnera une conférence dans le cadre de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Artistique et Historique Roussillonnais (ASPAHR) concernant les dessins et aquarelles de Charles-Stanislas L’Éveillé, architecte et ingénieur, réalisés pendant son séjour en Roussillon entre 1815 et 1821. Le Temps du Costume Roussillonnais est partie prenante de ce projet en ce qui concerne les dessins de costumes de ce début du 19e siècle, en Roussillon et Cerdagne. Lors de cette conférence seront présentés plusieurs essais de reconstitution des costumes dessinés par L’Éveillé.

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