Association ethnographique

Mois : juin 2021

Le TCR au 1er Salon du costume historique d’Albi.


C’est dans le hall du Grand Théâtre d’Albi qu’a eu lieu ce dimanche 13 juin 2021 le premier salon du costume historique.
Les séries historiques ont le vent en poupe et avec elles les costumes comme les robes longues, les caracos tout en dentelles et fines broderies, les crinolines et autres vestons, sans oublier les nombreux accessoires.

Cette première édition organisée de main de maître a réuni près d’une centaine d’exposants, ainsi qu’une trentaine de stands de costumiers, créateurs, associations de passionnés de reconstitution, mais aussi organisateurs d’événements costumés. Les associations toulousaines « Historia Tempori » et « Jupons et Plastrons » ont montré le XVIIIe s. pour les uns, l’évolution des modes entre le 19e et le 20e siècle pour les suivants. L’occasion pour les visiteurs de découvrir aussi des ateliers, des animations, et les associations de reconstitution.

Durant cette journée, le Temps du Costume Roussillonnais a tenu un stand de présentation et a désiré représenter le XVIIIe siècle roussillonnais avec des tenues de la bourgeoisie catalane, « menestrales » et bourgeois honorés.  

Le corps roussillonnais, un élément méconnu du costume catalan.

L’iconographie locale de la Catalogne nord montre quelques exemples d’un élément qui semble caractériser la mise des femmes de la bourgeoisie. Il s’agit de l’usage d’un corset rigide arrondi devant et derrière entre les bretelles. Des manches s’ajustent de manière à laisser passer, entre la bretelle et la manche, une sorte de guimpe en tissu blanc formant des ailettes plus ou moins grandes de chaque côté.

Détail d’un ex-voto de l’ermitage de Domanova.

Le costume est composé d’une jupe noire sous un manteau de robe marron qui comporte un corps rigide avec des manches amovibles ; d’une fraise blanche et d’une guimpe qui passe sous les bretelles du corps, formant comme un volant sur les épaules. Une coiffe apparaît sous le voile qui complète ce costume.

Portrait de Maria Serre, par Hyacinthe Rigaud.

Hyacinthe Rigaud a représenté sa mère, vêtue d’un corps semblable à celui de l’ex-voto de Domanova, dans des matières plus nobles, vu son statut social. Certainement un corps en velours et un fichu en soie.

Détail de la charité de saint Thomas de Vilanova, église saint Jacques, Perpignan.
La charité de saint Thomas de Vilanova, église saint Jacques, Perpignan.

On remarque sur la femme allaitant son enfant, que la guimpe s’ouvre devant et passe largement sous les bretelles du corps.