En 1932, un article du journal local fournit une description des gitans de Perpignan :

« Il en est qu’on distingue à peine de la masse des perpignanais : leur coquetterie un peu voyante parait celle de méridionaux accentués et il faut remarquer le teint mat des femmes, les cheveux brillants des hommes, et leurs yeux noirs pour les rattacher aux nomades qu’ils ont cessés d’être. »

« ce sont les femmes surtout qui mettent dans nos rues le pittoresque de leur type. On les rencontre par groupes, vendant des corbeilles d’osier blanc ou des dentelles grossières dans un panier de jonc. Autour du marché elles offrent des boules de bleu, des aiguilles ou promènent  une pelote de paille sur laquelle elles ont piqué des fleurs de couleur.

Jeunes, sur leur profil pur, souvent d’une beauté piquante, plaquent les ondes de leurs cheveux de jais que retiennent des peignes rouges. Un corsage clair, une jupe largement étoffée, un fichu croisé passé dans la taille, elles ont une démarche souple et une démarche nonchalante[1]. »


[1] Les gitanes, croquis perpignanais, l’Indépendant, février 1932.