L’industrie locale au service de l’habillement populaire

Les rapports de la Préfecture indiquent l’existence de manufactures de draps dans les cantons ruraux.

« Les fabriques de Prats donnent un drap grossier qui sert à l’habillement des habitants des campagnes. Les draps de Prades sont plus fins et servent à l’habillement de la classe aisée. Malgré l’utilisation des mécaniques, ils n’ont pas assez de moyens pécuniaires pour soutenir la concurrence. Limoux et Carcassonne suppléent à l’insuffisance des fabriques du département[1]. »

L’établissement de Prades semble avoir été créé seulement en 1814[2].

En 1822, le manufacturier Roger, de Prats de Mollo, livre dans tout le Roussillon ses capuchons en bayette, un tissage de laine très fin, preuve de la capacité à transformer à grande échelle les textiles produits sur place en pièces d’habillement[3].

Jeune femme en capuche de bayeta blanche et jupe de drap de laine écarlate, reconstitution Le temps du Costume Roussillonnais.

[1]              ADPO, série M.

[2]              ADPO, 2 J 35/1

[3]              ADPO, 142 J 31.