Pendant la révolution, le 07 Février 1794 le maire de l’époque Jean Bonafos l’enleva, avec sa grande hostie, du tabernacle de l’Eglise pour le cacher chez lui, pendant qu’une paroissienne, Rose Llorens emportait chez elle quatre petites hosties pour les placer dans un petit sucrier caché dans un placard . Des personnes pieuses qui connaissaient ce secret se réunissaient de temps en temps pour venir prier. Cela dura sept ans, jusqu’au retour dans les villages des prêtres exilés. Ce n’est ainsi que le 05 Décembre 1800, que l’abbé Siuroles les a récupérées et remises dans le tabernacle de l’église. Trois Jours plus tard l’abbé Peronne a constaté leur bon état de conservation, et quelque temps après que le sucrier de verre blanc s’était doré de très fines paillettes d’or faisant naître une dévotion du « ciboire doré par Jésus Christ ». Les Saintes hosties ont été par la suite placées dans un grand ostensoir à cinq lunules fabriqué spécialement par l’orfèvre parisien Placide Poussielgue Rusand au milieu du XIX e et financé par la famille Anglade d’Oms. A partir de 1848, un fête spéciale sera célébrée tous les ans, pour « Pasquettes » , le dimanche après Pâques : les pèlerins des paroisses voisines ou plus éloignées, venaient voir les « hosties miraculeuses ». Cela a provoqué la construction de l’église débutée en 1886 et inaugurée en 1893. Les vitraux de cette église relatent cette histoire : certains y sont représentés sur le grand ostensoir.

Hosties et sucrier de Pézilla.