Godefroy Engelmann est né à Mulhouse le 16 août 1788. Connu pour être l’introducteur de la lithographie en France, il signe les deux planches dans les «Lettres sur le Roussillon» représentent les danses catalanes avec les costumes populaires en usage sous l’Empire et aux débuts de la Restauration.

Elles font partie des premières lithographies françaises. Cet opuscule anonyme imprimé à Perpignan a été rédigé par Henry, historien et chroniqueur local[1].

Les costumes populaires y sont décrits sommairement dans un récit qui fait la part belle à l’organisation des danses à Perpignan sur la place de la Loge. La forme des coiffes presque carrées avec une imposante passe et l’usage du ruban noué sur le haut de la tète.

Les fichus d’indienne très ajustés, les manches étroites et longues et les tailles hautes démontrent une mode encore inspirée par l’Empire. Henry reprends son récit dans la relation qu’il dresse de la venue de la Duchesse d’Angoulême dans un ouvrage orné celui-ci des danses catalanes exécutées par la jeunesse bourgeoise en costumes citadins.


[1]              JPO, 1825, p.427. Cette brochure est signalée à la vente en 1825, mais le passage d’Engelmann et sa vision des costumes qu’il dessine sont antérieurs de quelques années.